jeudi 8 septembre 2011
Blue Valentine
Blue Valentine, petit film indépendant américain à la base, véritable merveille internationale à l'arrivée ?
Derek Cianfrance, un réalisateur sorti de nulle part, oui oui, concrètement qui connait ses deux autres films ainsi que son "documentaire" ? Personne, on est d'accord.
Et bien pourtant, bordel pourquoi avoir attendu si longtemps pour exposer son incroyable talent (pas l'émission) aux spectateurs, j'adore, j'aime, j'admire (j'arrête) ce type de réalisateur encore adepte d'une méthode de réalisation que j'affectionne particulièrement, la "caméra à l'épaule", ce n'est pas ce qu'un spectateur lambda appréciera le plus, ça nous donne une sensation de "bougeotte" permanente, mais en échange elle nous apporte tellement plus, le sentiment d'être constamment avec les acteurs et ce n'est pas rien.
Voici le synopsis : A travers une galerie d'instants volés, passés ou présents, l'histoire d'un amour que l'on pensait avoir trouvé, et qui pourtant s'échappe... Dean et Cindy se remémorent les bons moments de leur histoire et se donnent encore une chance, le temps d'une nuit, pour sauver leur mariage vacillant.
Le cinéma indépendant dans toute sa splendeur, l'oeuvre nous transporte à travers une multitude d'émotions, le rire, les larmes, la joie, la tristesse, l'émotion, le dégout...
Ce film retrace une histoire qui pourrait être celle de Monsieur tout le monde, tout comme les deux personnages principaux du film en apparence banale, l'interprétation de Michelle Williams est incroyable de justesse, elle ne joue pas elle vit l'histoire, pour Ryan Gosling je ne trouve aucun mot capable de décrire son rôle, ah si peut-être "magique", cet acteur est tout simplement impressionnant, il s'adapte au rôle d'une façon presque incompréhensible et pourtant les registres divergent entre The Notebook, Half Nelson, La Faille, Danny Balint, ou encore The United States of Leland...
Un oscar, ce film est superbe, mais il ne faut pas oublier que c'est avant tout un drame avec une fin particulièrement douloureuse, la descente aux enfers d'un couple tué par le quotidien, alors non ce n'est pas une comédie romantique comme on pourrait croire aux premiers abords, loin de là.
Coup de cœur personnel pour les scènes de la "course à pied", ainsi que celle ou Ryan Gosling joue et chante pour faire danser Michelle Williams, je tire mon chapeau, ce film agit comme une claque monumentale.