Parango : Blog d'un cinéphile.
mercredi 19 octobre 2011
Drive
Quand on décide de voir ce film au ciné, on ne sait pas trop à quoi s'attendre, le synopsis pourrait laisser croire au moins cinéphile d'entre vous à un remake du Transporteur, mais il suffit de voir le nom du réalisateur en bas de l'affiche pour comprendre...
Nicolas Winding Refn, le fameux réalisateur danois de la trilogie Pusher, Bronson, ou encore Le Guerrier Silencieux revient cette année en force avec l'adaptation du roman de James Sallis.
Drive, c'est l'histoire d'un mec solitaire, mystérieux, froid, cascadeur le jour pour le cinéma, pilote pour mafieux la nuit.
Du vu et revu ? Oui possible, mais c'est sans compter la patte artistique de Refn, et le charisme presque troublant de Ryan Gosling, pour qui le dialogue doit tenir sur une page, mais justement tout passe par l'image, comme par exemple cette scène d'introduction tout simplement merveilleuse ou l'on assiste à une course poursuite avec des plans très serrés, et des expressions faciales neutres nous montrant d'entrée de jeu le caractère atypique du pilote, un travail de photographie titanesque.
Même si la suite de l'intrigue démeure classique, elle n'est pas pour autant dépourvu d'intérêt, pour résumé Ryan rencontre sa nouvelle voisine de palier (superbement interprété par Carey Mulligan) qui va lui redonner goût à la vie, mais les choses vont très vite se compliquer.
Autant vous avertir tout de suite, ce film est extrêmement violent, des scènes gores vous sautent aux yeux au moment les moins attendus, effet de surprise réussi, particulièrement dans une des meilleures scènes du film, l’ascenseur, entre mouvement de caméra ingénieux, ralentis, moment de tendresse avant l'explosion de rage, on passe du noir au blanc en l'espace d'une seconde sans même s'y attendre, magique.
Dernière chose, la bande originale du film est pour moi, de tout les films que j'ai vu, la meilleure.
Un mélange de pop, électro, avec un gros côté old school largement assumé, elle nous percute et colle parfaitement au film.
Comment ne pas être troubler par ce film ? C'est impossible, à part pour les grands amateurs de blockbusters hollywoodiens et autres films réalisé sur commande en un temps record.
NWR confirme son statut de réalisateur à part, parmi les meilleurs au monde, avec une fois de plus, une très grande attention apporté à la photographie, on y retrouve presque un peu de Michael Mann.
Un chef d'oeuvre, les critiques plus que positive à son sujet ne sont pas le fruit du hasard, vous n'êtes pas prêt d'oublier l'expérience Drive, le monument de l'année !
If I drive for you, you give me a time and a place. I give you a five-minute window, anything happens in that five minutes and i'm yours no matter what. I don't sit in while you're running it down; I don't carry a gun... I drive.
samedi 10 septembre 2011
Halal police d'Etat
Un nouveau film avec Eric & Ramzy, le duo comique bien connu, dans la logique des choses on doit rire...
Pour être tout à fait honnête avec vous je ne sais pas par où commencer, et j'ai bien l'impression que ceci sera ma plus courte critique.
Voici le synopsis : Paris 2011, un serial killer sévit dans les épiceries de Barbès. Parmi les victimes, la femme d’un diplomate Algérien. C’est assez pour que la Police Algérienne entre en jeu et mette à disposition de la Police Nationale Française le plus grand duo de flics d’Afrique du Nord… l’inspecteur Nerh-Nerh et Le Kabyle, deux blédards aux méthodes pas très … académiques.
Malgré un duo plutôt sympathique en apparence, que j'aime bien surtout dans H, le film patauge dans la semoule (aucun jeu de mot avec couscous), le scénario est transparent, encore faut-il qu'un scénario existe.
L'évolution de l'enquête est invraisemblable, incohérente, même si ce n'est pas un film policier et donc qui ne se prend pas au sérieux, aucun passage ne fait rire, peut-être un, voir deux je suis gentil nous fait "sourire" surtout les scènes avec Éric, mais pour être le plus sincère du monde, on se fait chier, vraiment.
Une étoile, et encore car je n'ai pas le choix, c'est certainement un des films les plus nuls que j'ai vu en 24 ans d'existence, je n'arrive même pas à trouver les scènes qui sont normalement drôles, à éviter absolument.
Le plus triste finalement dans tout ça, c'est le budget, peu importe la somme, que ce film aura coûté.
jeudi 8 septembre 2011
Blue Valentine
Blue Valentine, petit film indépendant américain à la base, véritable merveille internationale à l'arrivée ?
Derek Cianfrance, un réalisateur sorti de nulle part, oui oui, concrètement qui connait ses deux autres films ainsi que son "documentaire" ? Personne, on est d'accord.
Et bien pourtant, bordel pourquoi avoir attendu si longtemps pour exposer son incroyable talent (pas l'émission) aux spectateurs, j'adore, j'aime, j'admire (j'arrête) ce type de réalisateur encore adepte d'une méthode de réalisation que j'affectionne particulièrement, la "caméra à l'épaule", ce n'est pas ce qu'un spectateur lambda appréciera le plus, ça nous donne une sensation de "bougeotte" permanente, mais en échange elle nous apporte tellement plus, le sentiment d'être constamment avec les acteurs et ce n'est pas rien.
Voici le synopsis : A travers une galerie d'instants volés, passés ou présents, l'histoire d'un amour que l'on pensait avoir trouvé, et qui pourtant s'échappe... Dean et Cindy se remémorent les bons moments de leur histoire et se donnent encore une chance, le temps d'une nuit, pour sauver leur mariage vacillant.
Le cinéma indépendant dans toute sa splendeur, l'oeuvre nous transporte à travers une multitude d'émotions, le rire, les larmes, la joie, la tristesse, l'émotion, le dégout...
Ce film retrace une histoire qui pourrait être celle de Monsieur tout le monde, tout comme les deux personnages principaux du film en apparence banale, l'interprétation de Michelle Williams est incroyable de justesse, elle ne joue pas elle vit l'histoire, pour Ryan Gosling je ne trouve aucun mot capable de décrire son rôle, ah si peut-être "magique", cet acteur est tout simplement impressionnant, il s'adapte au rôle d'une façon presque incompréhensible et pourtant les registres divergent entre The Notebook, Half Nelson, La Faille, Danny Balint, ou encore The United States of Leland...
Un oscar, ce film est superbe, mais il ne faut pas oublier que c'est avant tout un drame avec une fin particulièrement douloureuse, la descente aux enfers d'un couple tué par le quotidien, alors non ce n'est pas une comédie romantique comme on pourrait croire aux premiers abords, loin de là.
Coup de cœur personnel pour les scènes de la "course à pied", ainsi que celle ou Ryan Gosling joue et chante pour faire danser Michelle Williams, je tire mon chapeau, ce film agit comme une claque monumentale.
jeudi 25 août 2011
Les Petits Mouchoirs
Le nouveau film de Guillaume Canet, attendu au tournant après le très réussi Ne le dis à personne, voilà que l'oeuvre de l'acteur / réalisateur ne met pas tout le monde d'accord.
Deux exemples de critiques de la presse, la première de " Metro " :
" Emmené par une belle brochette de comédiens "Les Petits Mouchoirs" nous entraîne dans un incroyable tourbillon d'émotions. On en ressort un peu sonné. Et ça fait un bien fou. "
Et voici la seconde de Chronic'Art.com :
" Les Petits Mouchoirs" est ce qu'on a vu de plus beauf, de plus rance surtout, depuis longtemps (...). Sortez les mouchoirs, ils seront utiles: sur les écrans français, cette semaine, il y a une grosse tâche. "
Une chose qui a son importance je trouve, Ne le dis à personne est une adaptation du roman d'Harlan Coben, autrement dit, moins de risques pour le scénario.
Les Petits Mouchoirs traite d'un sujet plus personnel, les réactions et les petits secrets de chacun face à des situations plus ou moins difficile, beaucoup de spectateurs vont donc pouvoir se retrouver dans un personnage ou dans l'autre.
Côté réalisation je trouve que Canet fait un quasi sans fautes, pendant la première partie du film ce ne sont que des moments de pur bonheur (ou presque), des vacances entre potes, des délires etc... par contre dans la seconde partie le rire se fait beaucoup plus rare, quasi inexistant mais ça ne choque pas, on ne s'en rend même pas compte, on est littéralement dans l'écran, l'horloge s'arrête même de tourner.
Le casting est tout simplement exceptionnel, un des meilleurs possible de nos jours pour un film générationnel, on retrouve toujours l'excellent François Cluzet, Gilles Lellouche, Benoit Magimel, Marion Cotillard, Laurent Laffite, Valérie Bonneton, Pascale Arbillot, Anne Marivin, et le parfait Jean Dujardin, même si... non rien.
C'est un 5 étoiles pour moi, je ne peux pas en mettre 6 c'est dommage, un film à voir absolument, je n'invente rien en disant qu'à la fin du film on reste bouche bée, 2h34 de bonheur.
BONUS : Le Making-Of
BETISIER
Les Émotifs Anonymes
Un film de Jean-Pierre Améris, réalisateur très peu connu pour ne pas dire pas du tout pour certain(e)s, mais il démarre fort, très fort pour son premier " véritable " long-métrage : Isabelle Carré & Benoit Poelvoorde en tête d'affiche...
Le scénario marque un point pour son originalité, en effet toute l'histoire (ou presque) tourne autour du... chocolat, voilà de quoi ravir les gourmand(e)s.
Jean-René, patron d'une fabrique de chocolat familiale depuis 1896 qui, malheureusement, n'est plus tellement très rentable, et Angélique, chocolatière de talent, vont se rapprocher grâce à leur passion commune.
Le côté comédie romantique opère peu de temps après le générique, les sentiments s'installent rapidement, mais leur timidité maladive tend à les éloigner.
Difficile de ranger ce film dans un genre bien précis, c'est un mélange de comédie, comédie romantique et comédie dramatique, c'est un mélange d'humour, de sentiments, mais aussi de timidité maladive qui gâche littéralement la vie.
Un seul défaut, et oui quand même, la durée, 1h14 c'est faible, très faible, on s'attache facilement aux personnages et devoir les quitter si tôt frustre le spectateur.
Globalement Les émotifs anonymes est un film à ne surtout pas manquer pour les adeptes du genre, la réalisation est parfaite, merci au duo d'acteur qui une fois de plus fonctionne à merveille.
mercredi 24 août 2011
Comment tuer son boss ?
Une comédie américaine de plus ? Certes, mais pas que, tout d'abord ce qui frappe le plus sur cette affiche c'est son casting démentiel, avec l'excellent Jason Bateman, Charlie Day, Jason Sudeikis, Jennifer Aniston, Kevin Spacey, Colin Farrell enfin bref une liste qui nous laisse rêveur, sauf que dans le cinéma US il n'y a souvent que le casting d'excellent...
Voilà donc Seth Gordon aux commandes, dès le début la couleur est annoncée, une grosse comédie qui ne se prend pas au sérieux.
Pour résumé en quelques lignes l'histoire du film, Nick, Kurt et Dale sont tout simplement traités comme des esclaves par leur patrons respectif, démissionner étant totalement impossible voilà qu'à la fin d'une soirée au bar, après quelques verres de trop, un plan se met en route : liquider les trois tyrans, mais plus facile à dire qu'à faire...
Le scénario n'a donc rien d'exceptionnel, quoi qu'un peu plus travaillé que les navets type American Pie (je me demande d'ailleurs si la série s'arrêtera un jour...), les gags sont drôles, certains hilarants même, mention particulière pour le petit rôle de Jamie Foxx, bref le rire est au rendez-vous, et c'est déjà pas mal.
Ce n'est pas le film de l'année, mais, sans être la comédie du siècle, Seth Gordon tire son épingle du jeu honorablement, on passe un bon moment, parfait pour une soirée entre ami(e)s.
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